Formation
En kayak de mer, la formation est gage de sécurité mais aussi de plaisir. Plus on connaît notre embarcation et plus on est à l’aise dans les différentes manœuvres, plus il sera agréable de parcourir les merveilleux plans d’eau qui s’offrent à nous. Une bonne maitrise des appuis et des techniques de récupération nous permet de faire face à différentes situations et à des conditions plus difficiles. Les habiletés acquises par la formation et la pratique nous donne plus de liberté et agrandit notre terrain de jeu.
Il existe des formations organisées, données par des moniteurs certifiés selon un plan de cours précis pour chaque niveau. Au Québec, l’organisme certifiant ces formateurs est Canot Kayak Québec. Sur leur site web vous pouvez trouver le calendrier des différents cours offerts, ainsi que leur programme
Une formation donnée par un moniteur chevronné nous enseigne les principales techniques à acquérir. Mais par la suite la pratique est indispensable pour pouvoir bien les maitriser. Pour cela différentes options s’offrent à vous.
Bien que le club Chinook n’offre pas de formation, il organise chaque printemps des pratiques en piscine. C’est une bonne occasion de venir pratiquer et se remettre à l’eau (chaude) avant le début de la saison de kayak.
Une autre façon de se perfectionner est de participer ou d’organiser un « park & play ».
On se rencontre en petit groupe pour pratiquer différentes techniques, selon notre niveau d’expérience.
Vous pouvez aussi vous donner comme objectif de pratiquer au moins une technique à chacune de vos sorties. Ça peut être simplement améliorer sa technique de propulsion. Ou faire quelques appuis. Ou pratiquer le gouvernail avant ou arrière ou les manœuvres de déplacement latéral. Ou encore à la pause lunch ou en fin de journée, pratiquer les récupérations, seul ou à deux.
N’hésitez pas à demander conseil. Les kayakistes plus expérimentés se feront un plaisir de vous conseiller et vous aider à vous améliorer. C’est aussi comme ça qu’on a appris. Ça fait partie des avantages d’être membre d’un club de passionnés de kayak
Proposition d'ateliers
La thématique de ces ateliers au sens large : « wet exit », assistance, esquimautage seul ou assisté, appuis… « Se renverser » dans ce qui suit sous-entend un chavirage complet!
« Wet exit » ou sortie d’urgence (sortir sans se blesser)
seul, jupette installée (ou non), se retourner plus sortir du kayak, récupérer alors la pagaie et ramener le tout au bord en tirant le kayak par la pointe.
Redresser le kayak à partir d’un appui solide
seul ou à deux; se positionner seul le long d’un appui solide (bord, pont de kayak, quai, …). Se renverser puis se redresser en 1) prenant appui par les mains, 2) donnant un (vigoureux!) coup de hanche initiant la remise à plat, 3) prolongeant le mouvement dû au coup de hanche en se hissant avec les mains. Lors du basculement, le corps doit rester penché (en avant ou arrière), la tête ne se redresse qu’en toute fin (ayez l’image d’une main poing serré qui s’ouvre, les hanches sont la base des doigts, le corps, les doigts et la tête, le bout des doigts). Il ne faut surtout pas se redresser qu’avec les mains (important pour la réussite de l’esquimautage).
Récupération à l’esquimaude ou en pointe (pas de sortie du kayak)
à deux; un se renverse et attend ses deux mains bien hors de l’eau, l’autre présente alors sa pointe avant sur une des deux mains (kayak de biais, pas de vitesse excessive). L’aquatique se redresse en prenant appui sur la pointe comme ci-dessus.
Récupération en parallèle (pas de sortie du kayak)
à deux; un se renverse et attend ses deux mains bien hors de l’eau, l’autre se présente parallèlement (pas de vitesse excessive) et pose sa pagaie de travers sur les deux kayaks. L’aquatique se redresse alors en prenant appui sur le manche de la pagaie.
Récupération en parallèle (avec sortie du kayak)
à deux; un se renverse, sort du kayak et récupère sa pagaie, l’autre se colle en opposition (tête-bêche) au kayak redressé et pose les deux pagaies en travers sur les deux kayaks. L’aquatique se hisse alors sur l’arrière de son kayak tandis que l’autre solidarise les deux kayaks en tenant fermant l’hiloire. Le naufragé se glisse dans son trou d’homme en prenant soin de ne pas redresser trop vite (équilibre précaire sinon).
Note : on peut vider le kayak avant ou après (par pompage). Pour vider avant, le plus simple consiste à se saisir de la pointe avant et de la soulever. Cela suffit à enlever quasiment toute l’eau.
Appui et esquimautage
L’idée maîtresse est d’utiliser l’eau comme d’un point d’appui que l’on vient chercher avec la pale de la pagaie. Cet appui sera d’autant plus efficace que la pale est déplacée dans l’eau rapidement et en opposition (principe de la nage, la main étant la pale). À ceci se combine la gestuelle du corps vue auparavant (le coup de hanche initial et le corps se dépliant de façon à terminer avec la tête) qui aide à la remise à plat (complet si esquimautage, partiel si appui).
Redresser le kayak à partir d’un appui « fuyant »
seul ou à deux; se redresser en utilisant une planche, une bouée, un ballon, les mains d’un assistant. Se renverser puis se redresser en n’oubliant pas de donner LE coup de hanche. Ceci est l’introduction à l’esquimautage.
Redresser le kayak avec la pagaie (esquimautage, esquimautage et encore esquimautage)
seul ou à deux; se renverser, positionner sa pagaie perpendiculairement pale extérieure face vers le bas, puis se redresser en n’oubliant pas de donner LE coup de hanche. On peut au début se faire aider par un assistant qui positionne la pagaie, voire la tient. Une fois l’esquimautage effectif, on pourra chercher à se redresser avec la pagaie de plus en plus en avant jusqu’à être parallèle au kayak (en non plus attendre qu’elle soit perpendiculaire au kayak pour se redresser). Ceci donne l’amplitude facilitant l’esquimautage.
Se rééquilibrer avec un appui
seul; utiliser un coup de pagaie pour se redresser. Prendre de la gîte et utiliser une pale de la pagaie pour se redresser. Ici aussi, il est important de combiner coup de hanche, coup de pagaie et mouvement du corps (tête comprise). L’appui peut être en poussée (je pousse vers le bas) ou en suspension (je me tire vers le haut). L’appui en poussée est d’autant plus efficace qu’il se fait verticalement. L’appui en suspension doit se faire de préférence de l’avant jusqu’à hauteur du corps. Il est important de ne pas ouvrir son épaule lors de la manœuvre (coup de pagaie trop en arrière).
Autres
seul; utiliser un ballon de pagaie (kayak à plat ou sur le côté); sortir du kayak, ré-entrer dans le kayak sur le côté puis esquimauter.
Références
Livres
Manuel technique du kayak de mer
Dany Coulombe
Vidéos
Manœuvres avancées
https://youtu.be/8cJVmYQnAXY
Technique de propulsion
https://youtu.be/Y1NHWdAceco
Récupération par crochetage du talon
https://youtu.be/j-zpJQeiaNc
Récupération en cowboy
https://www.youtube.com/watch?v=uxyi_ia2W8s